Nous menons des recherches sur la connectivité, les usages numériques et les besoins en information et communication des personnes déplacées de force en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Comment une technologie inclusive peut améliorer la protection
Ces études s’intéressent aux canaux d’information et de communication les plus accessibles et les plus utilisés par les personnes déplacées de force. Il s’agit d’analyser de façon pointue le rôle de la connectivité dans la protection et la redevabilité envers les personnes relevant du mandat du HCR.
Les rapports
Côte d’Ivoire, Mali et Niger (2021)
Le HCR et ses partenaires font de la redevabilité envers les populations affectées, de l’inclusion et de la communication avec les communautés une priorité de la stratégie régionale de protection de la région Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC).
A ce titre, les populations déplacées ainsi que les communautés qui les accueillent doivent avoir la possibilité de faire entendre leur voix et partager de manière simple et accessible leurs besoins en termes d’information et de communication. C’est un élément essentiel de responsabilité et de transparence mais surtout de redevabilité humanitaire.
Cette étude s’est déroulée dans trois pays : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger. Il s’agit de la première étude de référence sur la connectivité, les usages et les besoins en matière de communication des différents groupes et catégories de populations affectées dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le Burkina Faso fait face à une crise sans précédent cumulant attaques djihadistes et violences intercommunautaires. En février 2022, on comptait 1 741 655 déplacés internes, 25 191 réfugiés et 12 214 demandeurs d’asile.
La situation sécuritaire globale au Burkina Faso affecte sérieusement la protection de la population civile. Les causes du conflit sont profondes : extrême pauvreté, montée du fondamentalisme islamiste et des groupes armés, changement climatique, conflits communautaires liés aux terres, aux ressources ou aux services.
Dans ce contexte, il est indispensable de mettre en place des mécanismes de retour d’information et de responsabilité pour garantir une réponse ciblée adaptée aux besoins et aux préférences des personnes affectées. La connectivité peut aider à cela.
Avec plus d’un million de personnes déracinées, le Tchad est une terre d’accueil de première importance et l’une des plus grandes opérations de la région sahélienne pour l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Au 31 décembre 2022, on comptait ainsi 592 769 réfugiés ayant fui les conflits dans les pays voisins (Soudan, République centrafricaine et Cameroun) et 200 031 Tchadiens ayant fui l’insécurité pour se réfugier dans d’autres régions du pays.
Les résultats de cette étude sont sensiblement différents des précédentes études menées au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Elle montre en quoi les technologies de l’information et de la communication peuvent faciliter la protection et la redevabilité envers les populations affectées.